
Marie Barbaz veut nous faire mousser.
Une idée moussante. Ce projet a fermenté de longues années dans la tête de Marie Barbaz.
Tout commence en Irlande
Tout commence hors de nos frontières, « lors d’un séjour Erasmus en Irlande ». La Verte contrée est la terre de la bière. Guinness, Kilkenny et autres bières coulent à flots là-bas…
Marie l’a découvert. En revenant en France, « je me suis intéressée » à la bière artisanale. Peur de rien, la Percheronne achète un kit pour fabriquer elle-même cette boisson alcoolisée.
Nous sommes en 2014. Pas de quoi se lancer dans une grande production. Dans le même temps, elle travaille au Sictom de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) en tant que chargée de la prévention et de la réduction des déchets après avoir été ambassadrice du tri. Une aventure de trois ans qui s’est achevée en décembre 2017.
Le coup de pouce de Bernie
Le bon moment pour tourner la page et faire un travail « plus technique ». Elle décide donc d’entamer les démarches pour créer sa microbrasserie. Elle enchaîne les stages. Trois semaines à la brasserie Mage Malte à Mamers (Sarthe). Une semaine à l’atelier Beer Fabrique à Paris.
« J’ai aussi voulu rencontrer plusieurs microbrasseurs dont Bernie qui a créé la Nogentaise » ajoute la jeune femme.
Elle ne le cache pas, « il m’a énormément aidé » pour améliorer sa technique et ses recettes. Car, Marie s’est installée un atelier pour effectuer ses premières gammes, ses premières bières…
Elle a également pris part au BGE « création d’entreprise » à Nogent-le-Rotrou avec plusieurs porteurs de projets.
Une formation pour confronter leurs expériences, réfléchir à la faisabilité de leurs projets, tester leur motivation, acquérir des bases juridiques, commerciales…
Plus les mois passent et plus son rêve s’affine. Son désir se concrétisera au printemps prochain avec la naissance de sa microbrasserie à Coudreceau. « Il me reste encore une seule formation à faire » ajoute-t-elle, impatiente.
Bière bio
Sa bière, elle sera bio. « Avec du malt local » dévoile-t-elle. Chance ou hasard, « mon compagnon, agriculteur à Brunelles, produit de l’orge ».
Quant au houblon, « il sera français mais pas percheron. Il est même difficile d’en trouver du bio. La production ne suit pas la demande. Ils ont été surpris par le phénomène qui prend de l’ampleur ».
Elle ne désespère pas d’en utiliser plus tard, « entre la plantation et la récolte, il y a trois ans d’attente… » note-t-elle.
Blanche, ambré et porter
Pour les bouteilles, elles seront consignées et pourront être ramenées à la brasserie, « car je veux générer le moins de déchets possible ».
Marie ne souhaite pas encore divulguer le nom de sa brasserie et de ses bières.
Elle concède à nous révéler qu’elle élaborera « une blanche, une ambré et une porter (noire) ».
En 33 et 75 cl. Ensuite, si cela fonctionne, « je pourrai en produire d’autres ».
Il faut encore un peu patienter pour boire ses bières qui seront disponibles « directement à Coudreceau, dans les Amap et les petits commerces ».
« Le pain est l’énergie de la vie, mais la bière est la vie même » dit un proverbe. Marie Barbaz espère donc nous faire vivre…