
Patrick Septiers, président du Département.
Depuis le 1er juillet 2018, la vitesse maximum sur les 4 300 km de routes du réseau départemental est passée de manière uniforme à 80 km/h.
Cependant, le président du Département de la Seine-et-Marne, Patrick Septiers, a annoncé vouloir réexaminer la situation, sans pour cela envisager à l’inverse un retour généralisé aux 90 km/h : « il y a une réflexion à faire, finement, pour remettre du bon sens dans cette réforme. Une mesure générale de limitation de vitesse, je trouve que ce n’est pas logique, il faut davantage de souplesse. »
« Moduler les limitations »
Selon lui, l’État aurait dû laisser aux Départements, qui connaissent leur territoire, le choix de limiter ou non certaines portions de routes. « Nous sommes capables d’identifier les endroits dangereux, et de moduler les limitations de vitesse, aussi bien des voitures que des poids lourds », précise-t-il.
Le Département de Seine-et-Marne vient d’ailleurs de lancer une étude pour déterminer les routes qui pourraient passer à 90 km/h, celles qui resteraient à 80 km/h, et celles qui devraient être limitées à 70 km/h. Des conclusions seront alors tirées à l’issue de cette étude, et une série de propositions sera ensuite transmise au gouvernement.
Pouvoir de décision des Départements
« Le conseil départemental met chaque année 55 millions d’euros pour améliorer l’état de ses routes, parce que la mobilité est importante, surtout dans les communes rurales, souligne Patrick Septiers, avant d’ajouter, j’ose croire que quand on met autant d’argent pour améliorer la sécurité, on peut y rouler à 90 km/h. Ou alors, je commence à douter de l’utilité de l’investissement. »
Si le gouvernement décidera à l’issue du grand débat national s’il assouplit la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, le président du Département espère donc que les élus locaux auront un pouvoir de décision sur ce sujet.